Dossier Urbicande.be - Introduction

Urbicande.be a été nommé d'après la Cité Obscure Urbicande. Urbicande est apparue pour la première fois dans la série des Cités Obscures dans l'album La Fièvre d'Urbicande, publié en 1984. 1984.

Benoît Peeters a déclaré à propos de cette évolution : “Les Cités Obscures étaient “multimédias” avant même que ce mot ne devienne à la mode. Comme le Réseau de La Fièvre d'Urbicande, avec son développement constant et ses conséquences imprévisibles, est apparu un jour, nous sommes apparus un jour sur Internet. C'est avec cette métaphore que nous avons laissé urbicande.be se développer. Un site avec le soutien de Casterman, de la société bruxelloise Magic Square et d'un ami, Alok B. Nandi.”

“Dans une première approche, le site “Urbicande” empruntait beaucoup à Le Guide des Cités, dont il reprenait la structure et de nombreux éléments. Mais très vite, il est apparu qu'il fallait aller plus loin, si l'on voulait mettre en place une véritable interactivité, et non la ” multi-linéarité “ que l'on peut trouver partout. Le site est notre site, un forum permanent de dialogue et d'expérimentation. Contrairement à un objet fixe relatif comme un livre, Internet repose sur une logique vivante, évolutive.”

En 1985, dans La Fièvre d'Urbicande, nous avions imaginé l'histoire d'une ville totalitaire, coupée en deux par un fleuve que des règles strictes interdisaient de traverser. Dans cette cité à l'architecture écrasante et monolithique, un cube commençait à grandir et à se multiplier.

Structure rigoureuse, il se développait comme un être vivant. Par sa croissance démesurée, ce Réseau bouleversait bientôt Urbicande, abolissant la frontière entre les deux rives et générant de la communication sous toutes ses formes, y compris une série de petites “maisons de rendez-vous”. A force de s'accroître, il finissait par disparaître, laissant les habitants dans une grande nostalgie… Faut-il le dire : nous ignorions alors l'existence d'Internet et les images qui nous nourrissaient étaient d'une tout autre nature (nous pensions surtout à Berlin).

Aujourd'hui, nous sommes frappés, comme bon nombre de lecteurs, par les rapports entre Internet et le Réseau d'Urbicande : c'est cette relation qui constitue le point de départ du site que nous avons récemment lancé sur le Web. (…)

Extrait du livre “ L'aventure des images ” de Schuiten & Peeters, 1997

Peeters : “Nous avons progressivement développé notre site pour qu'il devienne une sorte de labyrinthe, où les fonctions aléatoires sont essentielles : lorsque vous cliquez sur le cube pour le faire tourner, nous ne savons pas ce que vous allez faire ensuite. Nous accueillons également sur Internet des éléments qui n'ont pas pu trouver leur place dans les albums, comme les “passages supposés” suggérés par les lecteurs. Nous présentons également, sous une forme spécifique, les premières pages d'un album sur lequel nous travaillons, L'Ombre D'un Homme, et le travail en préparation dans l'atelier. Progressivement, au gré des opportunités, nous intégrons le son, l'image animée de la 3D. Nous ne cherchons pas le matraquage technique, mais voulons jouer avec ” l'Internet “, en proposant quelque chose de rare sur le web : la fiction.”

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