La Fièvre d'Urbicande en couleur

La Fièvre d'Urbicande est le deuxième volume des chroniques des Cités Obscures. chroniques des Cités Obscures, publiées en 1984. Cette histoire, qui a fait ses débuts dans le numéro de septembre 1983 septembre 1983 de (A Suivre) a été publiée en noir et blanc.

L'album en noir et blanc La Fièvre d'Urbicande est devenu l'un des albums les plus célèbres des Cités Obscures et a été présenté au festival de la bande dessinée de 1985 . 1985 festival de la bande dessinée d'Angoulême Angoulême La Fièvre d'Urbicande a remporté le prix du meilleur album.

Bien que l'album ait été publié en noir et blanc, la première tentative a été de faire un album en couleur. Et même après le passage au noir et blanc, le rêve d'une version en couleur est toujours resté présent.

Après 35 ans, Casterman Casterman a publié une nouvelle version en couleur de La Fièvre d'Urbicande en octobre 2020. Jack Durieux est responsable des couleurs.

Benoît Peeters, François Schuiten et Jack Durieux répondent à la question de savoir pourquoi une édition en couleurs a été réalisée. Voir aussi l'histoire des couleurs de La Fièvre d'Urbicande dans les chapitres ci-dessous pour plus de détails.

Vidéo de Vladimir Peeters.

En 2019 le travail a commencé pour l'édition en couleur. La mise en couleur est confiée à Jack Durieux, graphiste et illustrateur de Bruxelles. Jack est le frère jumeau de Laurent Durieux. Jack est également responsable de la "Leaning box" qui contient les quatre volumes de l'édition intégrale de Les Cités Obscures.

Durieux a conçu la maquette complète et les couleurs d'un album. Bien qu'il n'ait pas refait le logo de la version originale d'Urbicande ni le titre de la série ¹⁾.

Francois Schuiten et Jack Durieux travaillent sur la coloration ²⁾.

La première page de l'album a été dévoilée en exclusivité sur altaplana.be. La mise en couleur semble assez différente de la première tentative en 1983 et suivent davantage la palette de couleurs utilisée par Schuiten pour l'image de la couverture.

La Fièvre d'Urbicande colorisée par Jack Durieux

En Avril 2020, Casterman a publié quelques boîtes de cette édition colorisée.

Les couleurs de Jack Durieux figurent également sur l'affiche de l'exposition de Tallinn en Estonie. Urbatekt varjatud maailmas à Tallinn, en Estonie.

En Août 2020, Jack Durieux a présenté un bref aperçu du nouvel album en couleur.

En septembre 2020 Casterman a publié les cinq premières pages de l'album.

L'édition en couleur est dotée d'une nouvelle couverture conçue par François Schuiten. début 2020.

Cette image a également été utilisée pour l'affiche d'annonce de l'exposition Urbatekt varjatud maailmas à Tallinn, en Estonie. Lors de cette exposition, les premières pages en couleur ont été montrées au public pour la première fois.

Couverture de l'édition standard

Essai précoce de la couverture

L'album coloré Fièvre d'Urbicande est publié en français dans une édition normale et une édition de luxe ³⁾. La version de luxe est un livre de grand format (300 x 400 mm) avec une reliure en toile. Une estampe supplémentaire est ajoutée au livre. Cette édition est numérotée et signée par les trois auteurs, dans une édition de 700 exemplaires.

Les deux albums comportent 8 pages supplémentaires sur l'histoire de La Fièvre d'Urbicande et de ses couleurs.

Jack Durieux montrant la taille de l'album

Couverture de la version deluxe

Casterman a publié un dossier de presse avec des antécédents et plusieurs interviews.

En Août 2020, l'éditeur Atlantic12 a montré une vidéo du processus d'impression d'un ex-libris. L'ex-libris sera utilisé pour les séances de dédicaces prévues autour de la sortie de l'album. L'ex-libris sera signé par Schuiten, Peeters et Durieux. Peeters écrira quelque chose dans le phylactère et Schuiten et Durieux dessineront sur l'image pour en faire une pièce spéciale et unique.

Après Les Murailles de Samaris, qui a été dessiné en couleur, La Fièvre d'Urbicande a été réalisée en noir et blanc. Au départ, épuisé par la très longue mise en couleur de Samaris, Schuiten envisage de confier la mise en couleur d'Urbicande à Françoise Procureur. Procureur est une coloriste qui a également travaillé avec Alain Goffin (Le réseau Madou) et Phillipe Geluck (plusieurs albums du Chat).

Bien qu'elle soit très talentueuse, Schuiten et Peeters se sont vite rendu compte que cela ne fonctionnerait pas car la progression de la coloration était trop lente. Françoise Procureur a colorié au moins deux pages en 1983, période de prépublication de La Fièvre d'Urbicande dans (À Suivre).

Ces pages colorées ont été publiées dans un petit livre intitulé “Histoires de timbres” (publié en 2003) et on en trouve également une à la page 64 de “Schuiten & Peeters, Autour des Cités Obscures” (1994).

La Fièvre d'Urbicande avec les couleurs de Françoise Procureur

La Fièvre d'Urbicande avec les couleurs de Françoise Procureur

Quelques chapitres ont été conçus dans l'idée de la couleur avant que Schuiten et Peeters ne décident de passer au noir et blanc. François Schuiten a ensuite orienté les dessins pour qu'ils soient édités en noir et blanc. Ils ont également modifié la pagination et la longueur de l'histoire. La longueur de l'histoire était nécessaire pour la traiter comme un “ Roman (à Suivre) ”, la seule série qu'il était possible de publier en noir et blanc à l'époque.

L'idée de la couleur dans cette histoire est restée dans différents ouvrages. Le Guide des Cités mentionne que les images en couleur de Urbicande sont rares, mais il montre deux images en couleur du le côté sud de Urbicande.

Ces images font partie d'une page de La Fièvre d'Urbicande (page 20). François Schuiten a colorié lui-même cette page en 1986 pour “Biennale de Venise”. La page entière se trouve dans un catalogue très rare.

Quelques détails de la page, tels que publiés dans Le Guide des Cités.

Bien que Schuiten et Peeters aient dû passer au noir et blanc pour l'histoire. Les couvertures de (A)Suivre..., où la Fièvre d'Urbicande a été prépubliée, étaient en couleur.

(A Suivre) n°68 - 1983, Recueil (A Suivre) n°12 - 1984, “Wordt Vervolgd” n°42 -1984, Casterman Collection 85 - 1985, PLG change d'adresse -1991 (Françoise Procureur)

Mais aussi lors de l'Exposition “de Bruxelles à Brüsel” Schuiten et Peeters ont joué avec les couleurs dans La Fièvre d'Urbicande.

En 1986 François Schuiten a réalisé deux rehaussements au pastel sur des sérigraphies au trait gris.

Sur les images ci-dessous : François Schuiten parcourant les fichiers de l'édition originale avec quelques images en couleur. Certaines de ces images ont été utilisées dans l'exposition “Un Opéra Pictural” (2005).

Plusieurs images de La Fièvre d'Urbicande ont été utilisées par Gilles Ziller pour réaliser des sérigraphies.

• Eugène Robick, sérigraphie (100 + 36 copies EA), 1985
• Eugène Robick, sérigraphie (EA), 1985
• Urbicande, ce soir a l'aspect d'un champ de ruines, sérigraphie (HC), 1985

Mais aussi l'exposition à Haarlem a montré une image en couleur de La Fièvre d'Urbicande. Et avec la dernière publication de l'édition allemande de La Fièvre d'Urbicande un ex-libris a été publié avec une image en couleur.

Avec la parution de la première édition intégrale de Les Cités Obscures en 2017 François Schuiten a revisité La Fièvre d'Urbicande en collaboration avec Laurent Durieux. Laurent a colorisé deux images de La Fièvre d'Urbicande pour une sérigraphie.

Laurent Durieux a travaillé les années suivantes à la mise en couleur de l'album de Blake et Mortimer. Blake et Mortimer Le Dernier Pharaon d'après les dessins en noir et blanc de Schuiten.

Le débat sur la couleur ou le maintien de la version originale en noir et blanc se poursuit depuis la sortie de La Fièvre d'Urbicande en 1985.

En 2017 la discussion a même conduit à la disparition tragique de Schuiten et Peeters à Montpellier lors de leur visite à Pierresvives. Cette disparition a incité leur éditeur à mettre rapidement en vente une édition colorée de “La Fièvre d'Urbicande”, provoquant un tollé monstre et des records de vente dans le monde entier ⁴⁾.

Cette édition est aujourd'hui introuvable, à l'exception de la page ci-dessous.