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Galerie Véro-Dodat

La Galerie Véro-Dodat est un passage couvert historique à Paris, France. Elle est située dans le 1er arrondissement, reliant la rue de Jean-Jacques Rousseau et la rue de Croix-des-Petits-Champs. Il a été construit en 1826 1).

La Galerie Véro-Dodat est construite par deux charcutiers entre la rue Bouloi et la rue de Jean-Jacques Rousseau, entre le Palais Royal et les Halles, en 1826. C'était pendant la dynastie de la restauration des Bourbons au début des années 1800, lorsque les passages couverts ou galeries à Paris étaient de plus en plus populaires. Ils offraient aux riches des endroits chauds et secs pour faire du shopping et dîner les jours de pluie et de boue. À une époque où les rues n'étaient pas encore pavées et où les égouts n'existaient pas, les billards, les bistrots et les bains publics des galeries servaient de terrain de jeu pour les adultes de la classe moyenne émergente. À l'apogée de leur popularité, au milieu du XIXe siècle, on comptait plus de 150 passages. Cependant, avec l'avènement du grand magasin vers 1850, les galeries commencent à décliner. Aujourd'hui, il ne reste que dix-huit passages 2).

Le Véro-Dodat fut l'un des premiers passages de Paris à être éclairé au gaz en 1830, et l'un des derniers à tomber en décadence. Son déclin a commencé sous le Second Empire avec la disparition des Messageries Laffitte et Gaillard. Classé monument historique le 9 juin 1965, il a été restauré en 1997 pour retrouver sa splendeur néo-classique du XIXe siècle, avec ses élégantes boutiques d'antiquités, d'objets d'art, de livres d'art et d'accessoires de mode (voir Galerie_Véro-Dodat ).

On dit que c'est ici que l'écrivain français Gérard de Nerval buvait souvent au restaurant Café de l'Époque, situé à l'entrée de la galerie, rue Croix-des-Petits-Champs, et que c'est là qu'il a pris son dernier verre avant de se suicider par pendaison à Châtelet. L'actrice Rachel a occupé un appartement dans le passage de 1838 à 1842. Le marchand d'estampes Gabriel Aubert, rédacteur du Charivari et de La Caricature, s'y installe également et présente à la galerie les plus célèbres caricaturistes de l'époque 3).

La Galerie est de style néoclassique, avec des colonnes de marbre, des garnitures dorées, des fresques et un sol carrelé en noir et blanc. Le passage est aménagé pour donner une illusion de profondeur, la grille diagonale des carreaux noirs et blancs, la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages où il n'est pas vitré, pour les boutiques sur l'alignement d'un plan horizontal strict. Les entrées de la galerie sont des arcades ioniques fermées par des portes. Les entrées sont couronnées d'un balcon. La façade de la galerie sur la rue Bouloi est ornée de deux statues dans des niches représentant Hermès avec son casque ailé et un caducée à la main, dieu des marchands, et Hercule vêtu de la peau du lion de Némée (voir : Galerie_Véro-Dodat ).

La Galerie Véro-Dodat est l'un des passages mentionnés par Kârinh dans Revoir Paris. Le père mystérieux de Kârinh est repéré dans un passage qui ressemble beaucoup à la Galerie Véro-Dodat 4).