Altaplana, world of Francois Schuiten and Benoit Peeters

Encyclopédie impossible et infinie du monde créé par Schuiten & Peeters

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Musée A. Desombres (Le)

[Sixième volume du site Chroniques des Cités Obscures , publié en 1990 AD. 1990 AD. Unique pour l'inclusion d'une bande sonore.

Il y a un petit jeu de mots dans ce titre : dit à haute voix en français, cela ressemble à “Le Musée a des Ombres”. C'est approprié, car cet album particulier a commencé par une exposition de bande dessinée itinérante appelée Le Musée des Ombres (the Museum of Shadows). En plus de leurs talents indéniables de conteurs, Peeters et Schuiten sont également très doués en tant que scénographes, ou concepteurs d'expositions. Il s'agit d'un métier exigeant, qui nécessite de trouver un équilibre entre la vision artistique et les exigences physiques du monde réel. Pour Le Musée des Ombres, l'installation finale comprenait un musée en ruine où les dessins animés étaient exposés comme les derniers vestiges d'un art oublié, qui n'intéressait que quelques personnes âgées… Bien que n'étant pas spécifiquement centrée sur les Cités Obscures, l'exposition comportait de nombreux éléments rappelant cet univers, et a fini par inclure une pièce de théâtre sonore à ce sujet.

De ce concept est né Le musée A.Desombres en 1990. 1990. La belle jaquette pliante contient deux parties : un catalogue de peintures d'un artiste peu connu du début du siècle, et une bande sonore sur CD. Le livre comprend également plusieurs photographies de Marie-Françoise Plissart, qui a beaucoup collaboré avec Schuiten et Peeters.

Le catalogue est rempli de références qui seront immédiatement reconnues par les personnes familières des Cités Obscures. Certaines d'entre elles sont très subtiles et ne peuvent être comprises que par ceux qui ont déjà une connaissance approfondie de ce monde.

La publication de cet album a également eu un effet secondaire intéressant : il y a maintenant des gens qui sont tout à fait certains qu'un artiste nommé Augustin Desombres a réellement vécu au 19ème siècle…

Histoire

La pièce s'ouvre sur une dédicace d'un homme parlant français avec un accent néerlandais : Koelber, qui utilise un appareil d'enregistrement peu familier. Suit une vente aux enchères d'art où un tableau de Desombres atteint un prix fantastique. Nous entendons ensuite une conversation entre Koelber et son associé sur la popularité de l'œuvre de Desombres et sur le caractère mystérieux du personnage (le nom signifie littéralement “des ombres”). On pense qu'Augustin Desombres s'est suicidé, mais son corps n'a jamais été retrouvé.

Pour trouver d'autres peintures, Koelber se rend à la dernière résidence connue de Desombres et trouve un musée délabré où un guide âgé et solitaire monte la garde. Avec quelques autres touristes, la visite commence. Étrangement, les lumières sont contrôlées par des minuteries et le temps alloué pour voir chaque tableau est strictement limité. Un tableau fascine Koelber, celui d'une jeune fille au visage indistinct. Il reste derrière sans se faire remarquer et, au moment où les lumières s'éteignent, il prend une photo avec son appareil à flash, ce que le gardien avait strictement interdit.

Peu à peu, on découvre que les tableaux sont en fait des portes vers le Monde Obscur, et que Koelber est bloqué dans un manoir sombre. Il y a quelques années, Desombres est venu dans le monde des Cités et s'est lié d'amitié avec Mary von Rathen, Eugen Robick et Axel Wappendorf. Depuis lors, ils tentent d'ouvrir un passage de leur côté, chacun pour sa propre raison. Mary est obsédée par l'idée de visiter notre monde, Robick rêve de le reconstruire comme il l'a fait pour Urbicande, et Wappendorf est fasciné par l'aspect scientifique de la chose.

Koelber tombe amoureux de la voix de Marie, mais ne peut pas la voir car toutes les ampoules ont été enlevées pour permettre aux tableaux d'être vus du côté Obscur. Chaque fois que les lumières sont allumées dans le musée, l'envers des images devient visible pour eux. Il semble que le vieux gardien soit en fait Desombres lui-même, très obsédé par Marie mais qui, pour une raison quelconque, ne veut pas que le lien entre les mondes soit rétabli.

Finalement, Wappendorf en déduit que Koelber est passé par là parce que la longueur d'onde de la lumière générée par ses flashs est exactement la bonne pour ouvrir la porte. Il demande à Vigoleis une ampoule pour qu'il puisse l'analyser, mais il n'en reste qu'une et Koelber refuse.

Finalement, le visiteur ne peut plus résister : il doit voir le visage de Marie. Il utilise son dernier flash pour l'apercevoir, mais elle se tenait à côté d'un tableau…

En somme, toute l'histoire est une suite de L'Enfant Penchée, même si elle a été conçue bien plus tôt. Cet album est de plus en plus rare, mais on peut encore le trouver dans les magasins spécialisés. S'il n'est pas prévu de rééditer le volume en tant que tel, Schuiten et Peeters ont des projets pour une version quelque peu différente, éventuellement sur CD-ROM plutôt que sur Audio Compact Disk.

Galerie

La Dramatique Sonore

Scénario : T. Genicot, B. Peeters, F. Schuiten, F. Young
Adaptation et dialogues : B. Peeters, F. Young
Musique originale : Johanna Bruzdowicz

Josse DepauwKoelber
Senne RouffaerBüch
Janine GadinasLa femme
Marcel DossogneLe mari
Henri BillenLe gardien
Patricia HouyouxMary
André LenaertsWappendorf
Christian MailletRobick
Yves DegenLe commentateur

L'audio est inclus sous forme de cd audio. Nous avons ajouté les pistes de ce cd pour que vous puissiez écouter la “Dramatique Sonore”.

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Piste 18

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