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Fantastique et bande dessinée : le domaine de l’invisible. Une lecture de La fièvre d’Urbicande, de Schuiten et Peeters

Séminaire d’Art et Lettres :
Les Phantasmes et les Icônes du fantastique
by Alejo G. Steimberg, Universidad de Extremadura

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Introduction
1. Fantastique/Bande dessinée : quelques éléments théoriques
2. Les cités obscures : genèse d’une série
3. La fièvre d’Urbicande
3.1. Éléments clés de l’argument : l’irruption du réseau
3.1.1. Le réseau, artefact générateur d’effets fantastiques
3.2. Le réseau, inquiétante étrangeté
3.1.3. Conclusion. L’invisible du fantastique

Si le fantastique n’est pas un concept facile à saisir, son application au champ des arts visuels présente de nouveaux défis. Néanmoins, ces difficultés ne sont pas si énormes si on reste dans le domaine des arts narratifs, car dans la plupart des théories le fantastique se définit para rapport au développement d’un récit. Mais si le cinéma, par exemple, est le support idéal pour représenter un monde prétendu « réel » au sein duquel est introduit un élément qui ébranle nos notions de réalité, le non-réalisme propre au langage de la bande dessinée ajoute de nouveaux éléments à l’analyse du fantastique. Etant donné que la bande dessinée est obligée de montrer ses conditions de production - elle montre à la fois la séquence et le montage dans la page de cette séquence, en même temps que le dessin dénonce implacablement la main du dessinateur un réalisme total devient impossible. De plus, une narration établie sur une continuité brisée constitue un parallèle presque parfait avec le fantastique, qui fait aussi de la rupture d’une continuité son procédé principal. Nous essaierons d’abord de développer brièvement les approches du fantastique qui sont les plus enrichissantes pour l’analyse d’un système mixte comme la bande dessinée.

Mais s’il existe déjà des approches théoriques permettant de mieux comprendre l’expression du fantastique en bande dessinée, cela ne veut pas dire qu’on puisse développer une réflexion sans se référer aux cas concrets, ou que l’expression du fantastique soit réalisée de la même manière. Pour cette raison, nous aborderons l’analyse d’une œuvre en particulier : la série/collection Les Cités obscures, notamment son deuxième volet La fièvre d’Urbicande. Cette œuvre, complexe et qui dépasse le champ de la bande dessinée, constitue un cas intéressant où l’effet fantastique excède un référent textuel concret et se développe dans le contexte d’une création fictionnelle multimédia. L’analyse de La fièvre d’Urbicande nous permettra d’étudier un cas particulier de la manifestation du fantastique dans un média visuel.

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